C’est au ministère de la Guerre qu’est confiée par la Convention, en 1793, la responsabilité des premières liaisons Chappe, et ce n’est qu’après le rétablissement de la paix, en 1798, qu’est créé pour les gérer, un service particulier, l’Administration des télégraphes, qui relève du ministère de l’Intérieur et détache auprès des armées en cas de besoin les moyens qui lui sont nécessaire.
La commission présidée par le maréchal Niel, qui est chargée d’étudier une réforme de l’armée après les déboires de la campagne du Mexique, fait adopter la création d’un service télégraphique aux armées, dont les moyens seront engagés de façon désastreuse au cours de la campagne de 1870.
En 1875, l'administration des postes et télégraphes est chargée de la mise sur pied, à la mobilisation, des unités de télégraphe militaire. Une partie des personnels de cette administration est militarisé en cas de guerre, pour former ce que l’on appelle alors, les unités de « La Bleue » en raison de la couleur des parements de l’uniforme porté par ces personnels militarisés. C’est en souvenir de ces unités que l’arme des transmissions adoptera le « bleu-de-ciel » comme couleur de tradition.
La commission présidée par le maréchal Niel, qui est chargée d’étudier une réforme de l’armée après les déboires de la campagne du Mexique, fait adopter la création d’un service télégraphique aux armées, dont les moyens seront engagés de façon désastreuse au cours de la campagne de 1870.
En 1875, l'administration des postes et télégraphes est chargée de la mise sur pied, à la mobilisation, des unités de télégraphe militaire. Une partie des personnels de cette administration est militarisé en cas de guerre, pour former ce que l’on appelle alors, les unités de « La Bleue » en raison de la couleur des parements de l’uniforme porté par ces personnels militarisés. C’est en souvenir de ces unités que l’arme des transmissions adoptera le « bleu-de-ciel » comme couleur de tradition.
Mais les personnels ne sont pas suffisamment qualifiés. Il est nécessaire de dispenser l'instruction dans un milieu militaire. A ce titre, une école de télégraphie militaire est installée au Mont Valérien, site choisi pour les capacités offertes en télégraphie optique. Le futur général Ferrié sera instructeur dans cette école puis en deviendra directeur en 1897.
Par une loi du 24 juillet 1900, l'école est transformée en un bataillon de sapeurs télégraphistes à trois compagnies, qui relève du 5e Régiment du Génie de Versailles.
Par une loi du 24 juillet 1900, l'école est transformée en un bataillon de sapeurs télégraphistes à trois compagnies, qui relève du 5e Régiment du Génie de Versailles.
Par un décret du 21 juin 1901, le nouveau bataillon prend la dénomination de 24e Bataillon du Génie.
En 1910, ce bataillon devient une "unité formant corps" à neuf compagnies, stationnées au Mont-Valérien et à Rueil. Des détachements de ce bataillon participent, entre autres, à la campagne du Maroc.
Par une loi du 30 mars 1912, les unités de télégraphie militaire de métropole sont regroupées au sein d'un seul régiment, créé le 1er janvier 1913 au Mont-Valérien, et qui prend l'appellation de 8e Régiment du Génie. Son premier chef de corps, le colonel Linder reçoit son drapeau des mains du président de la République, Raymond Poincaré, lors de la revue de Longchamp du 14 juillet 1913.
31 juillet 1913 -Première cérémonie de présentation au drapeau
En 1914, il est chargé de mettre sur pied un effectif d'environ 7000 hommes qui se répartit en 73 détachements. Le régiment se transforme ensuite en un dépôt de guerre articulé en 6 compagnies puis il est transféré à Angoulême le 1er septembre 1914.
En 1918, l'effectif du régiment atteint 55 000 hommes, dont 1000 officiers.
L'action des sapeurs télégraphistes est héroïque. Ils déroulent leurs câbles sous la mitraille et les obus, avancent à la vitesse des vagues d'assaut jusqu'en première ligne, rampent pour réparer les fils coupés, récupèrent le matériel lors des replis et exploitent les centraux de campagne dans les pires conditions, parfois en présence de gaz toxiques.
Sapeurs-Télégraphistes
Le détachement de la 38e division d'infanterie, sous les ordres des lieutenants Merlin, Pichery, Pauwels et Sambuc, s'illustre tout particulièrement et obtient la croix de guerre avec palme le 13 novembre 1917. Deux nouvelles citations, avec étoile de vermeil et palme s'ajoutent le 19 avril 1918 et le 12 janvier 1919. Par une décision du 12 janvier 1919, ce détachement est autorisé à porter la fourragère aux couleurs de la croix de guerre.
Les sacrifices consentis par le régiment sont énormes. Les pertes sont de 1 500 tués et de 6 000 blessés. Le nombre de ceux qui ont au moins une citation individuelle est de 15 000. 84 unités ont fait l'objet d'une citation collective. A l'inscription "MAROC 1907-1913", le drapeau ajoute les inscriptions ""FLANDRES 1915", "VERDUN 1916", "LA SOMME 1916" et "LA MALMAISON 1917".
Tout au long de la Première Guerre mondiale, le 8e régiment du génie restera l’unique unité de sapeurs télégraphistes. Il termine la guerre avec un effectif de 55 000 hommes, dont 1 000 officiers. La première Guerre Mondiale est le premier conflit dans lequel les télécommunications militaires ont joué un rôle important. C’est également celui qui voit la naissance de ce qui deviendra, plus tard, la guerre électronique (écoutes et radiogoniométrie).
En juillet 1919, le régiment est transféré d'Angoulême à Tours. Après la démobilisation il s'articule en quatre bataillons et deux compagnies :
armée du Rhin ; - 1er bataillon à l'armée du Rhin ;
- 2e bataillon à Tours ;
- 3e bataillon à l'Armée d'Orient ;
- 4e bataillon à Toul par tradition ce sera désormais un régiment lorrain;
- compagnie radio SR 3 à Paris, dont la station de la tour Eiffel;
- compagnie radio SR 4 à Lyon.
Le 8ème Régiment du Génie donne naissance à de nouvelles formations de télégraphistes, ancêtres des unités de transmissions actuelles :
- Le 1er avril 1919, les unités du Maroc sont regroupées pour former le 33ème bataillon qui devient le 41ème Bataillon du Génie le 1er janvier 1921.
- Le 18 septembre 1920 : le 4ème bataillon de Toul devient le 48ème Bataillon du Génie.
- Le 1er mai 1921, les compagnies de l'armée d'Orient donnent naissance au 43ème Bataillon du Génie dont l'état-major est à Beyouth (Liban) (actuellement traditions reprises par le 43ème BT à Orléans).
- Le 10ème bataillon du génie qui donna naissance au 45e régiment de transmission à HUSSEIN DEY (Algérie),
- En 1930 : le 28ème régiment du Génie à MONTPELLIER,
- Le 38ème régiment du Génie à MONTARGIS…
10 avril 1923 : naissance du 18ème Régiment de Génie constitué de 2 bataillons à NANCY. Le 18ème RG est l'héritier des traditions de ces valheureux sapeurs télégraphistes de l'Armée MANGIN.
Fin de l'année 1923 : le 18ème Régiment du Génie passe à 4 bataillons :
- le 1er et le 2ème stationnent à NANCY,
- le 3ème bataillon se trouve à LILLE,
- le 4ème bataillon stationne à GRENOBLE.
- le 1er et le 2ème stationnent à NANCY,
- le 3ème bataillon se trouve à LILLE,
- le 4ème bataillon stationne à GRENOBLE.
1er janvier 1925 : Le Général ROLLIN, son premier chef de corps reçoit le drapeau.
1er mai 1929 : dissolution du 3ème bataillon du 18ème Régiment du Génie et création du 28ème Régiment du Génie par fusionnement du :
- 4ème bataillon du 18ème Régiment du Génie, stationné à GRENOBLE,
- 4ème bataillon du 8ème Régiment du Génie, stationné à TOULOUSE.
- 4ème bataillon du 18ème Régiment du Génie, stationné à GRENOBLE,
- 4ème bataillon du 8ème Régiment du Génie, stationné à TOULOUSE.
5 mai 1929 : le 42ème Bataillon de Génie, unité des sapeurs télégraphistes, devient le 3ème Bataillon du 18ème Régiment de Génie à MAYENNE.
29 juin 1930 : le 3ème bataillon du 18ème Régiment du Génie rejoint les deux bataillons à NANCY. Les 1er et 2ème bataillons deviennent des bataillons de campagne (normaux) et le 3ème devient un bataillon de région fortifiée.
En 1935 : le 4ème bataillon est crée à METZ.
De 1935 à 1940, la ligne Maginot s’appuyait en grande partie sur l’efficacité de son système de Transmissions. Celui ci , principalement axé sur le téléphone nécessitait une infrastructure unique couvrant l’intégralité du front fortifié.
La construction, l’entretien et l’exploitation de ce réseau sont confiés dés le temps de paix aux compagnies de sapeurs télégraphistes dans le secteur qu'elles ont chacune en charge. Le commandant de compagnie ou le chef de détachement est le Chef du chantier transmissions de la Chefferie des Travaux du Génie.
De 1935 à 1940, la ligne Maginot s’appuyait en grande partie sur l’efficacité de son système de Transmissions. Celui ci , principalement axé sur le téléphone nécessitait une infrastructure unique couvrant l’intégralité du front fortifié.
La construction, l’entretien et l’exploitation de ce réseau sont confiés dés le temps de paix aux compagnies de sapeurs télégraphistes dans le secteur qu'elles ont chacune en charge. Le commandant de compagnie ou le chef de détachement est le Chef du chantier transmissions de la Chefferie des Travaux du Génie.
Dans le Nord Est c’est au 18° Régiment du Génie qu’échoit cette mission :
Le quatrième bataillon formé de quatre compagnies est basé à Metz. Ce bataillon couvrira les quatre secteurs composant la Région Fortifiée de Metz.
Le quatrième bataillon formé de quatre compagnies est basé à Metz. Ce bataillon couvrira les quatre secteurs composant la Région Fortifiée de Metz.
18ème RG , 4ème Bataillon de Metz
Le troisième bataillon cantonné à Nancy est composé de trois compagnies affectées chacune à un secteur fortifié couvrant la région fortifiée de la Lauter.
Du fait de l’importance des effectifs et de la spécificité de la tâche, il était prévu que ces deux bataillons fusionnent en 1939 pour ne former qu’un seul régiment. La mobilisation rendra impossible cette mise sur pied .
Du fait de l’importance des effectifs et de la spécificité de la tâche, il était prévu que ces deux bataillons fusionnent en 1939 pour ne former qu’un seul régiment. La mobilisation rendra impossible cette mise sur pied .
8ème RST
Jusqu'au deuxième conflit mondial, le régiment va former des générations de sapeurs télégraphistes.
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