Affichage des articles dont le libellé est 1ere guerre mondiale. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est 1ere guerre mondiale. Afficher tous les articles

vendredi 5 février 2010

Les décorations des compagnies du 18

Pendant la première guerre mondiale l''action des sapeurs télégraphistes est héroïque. Ils déroulent leurs câbles sous la mitraille et les obus, avancent à la vitesse des vagues d'assaut jusqu'en première ligne, rampent pour réparer les fils coupés, récupèrent le matériel lors des replis et exploitent les centraux de campagne dans les pires conditions, parfois en présence de gaz toxiques.


Le détachement du 8ème Régiment du Génie attaché à la 38e division d'infanterie, sous les ordres des lieutenants Merlin, Pichery, Pauwels et Sambuc, s'illustre tout particulièrement et obtient la croix de guerre 14-18 avec palme le 13 novembre 1917. Deux nouvelles citations, avec étoile de vermeil et palme s'ajoutent le 19 avril 1918 et le 12 janvier 1919. Par une décision du 12 janvier 1919, ce détachement est autorisé à porter la fourragère aux couleurs de la croix de guerre.


La croix de guerre 14-18 est ensuite attribuée aux trois première compagnies en souvenir des valeureux sapeurs télégraphistes de l'Armée MANGIN lors de la seconde bataille de la Marne en 1918.


Le 10 avril 1923 né 18ème Régiment de Génie, héritier des traditions des valeureux sapeurs télégraphistes de l'Armée MANGIN dont les titres de gloires valent aux fanions des 3 premières compagnies du 18ème RT de porter la croix de guerre 14-18.

- 1ère compagnie : croix de guerre 14-18 avec palme et croix de guerre 39-45 avec étoile de vermeil pour la citation à l'ordre du Corps d'armée reçu par la 806/1 , en juillet 1944 pour faits d'armes, et dont est héritière la 1ère compagnie.


- 2ème compagnie : croix de guerre 14-18 avec palme,

- 3ème compagnie : croix de guerre 14-18 avec palme et croix de guerre 39-45 avec étoile deVermeil, pour la citation à l'ordre du Corps d'armée reçu par la 806/3, en juillet 1944 pour faits d'armes, et dont est héritière la 3ème compagnie.


- 4ème compagnie : croix de guerre 39-45 avec palme pour la citation à l'ordre de l'Armée de la compagnie mixte des transmissions 48/84 est affectée à la 2ème Division Légère de Cavalerie, chargée sous les ordres du Général BERNIQUET de BARRER devant Saint Valéry la route de la mer, 11 juin 1940 dont la 4ème compagnie est l'héritière.

Alexis Tendil le dernier poilu des transmissions

Alexis Tendil est né le 16 août 1896 au Teil (Ardèche). Un des derniers poilus, décédé le Mercredi 5 Octobre 2005 octobre à l'âge de 109 ans. Enfant brillant à l'école de la république à tel point qu'après son certificat d'étude l'instituteur insiste auprès de ses parents pour qu'il poursuive ses études. Ceux-çi préfèrent qu'il apprenne un métier, il deviendra alors électricien. A la déclaration de la guerre en 1914, il se présente pour partir à la guerre mais l'armée ne veut pas de lui le jugeant: "trop mince". En Janvier 1917, il est mobilisé au 7eme régiment du génie d'Avignon, il part alors pour Épinal, il se souvient : "Il passe un militaire qui dit: "il n'y a pas un électricien dans le coin ?", il répond : "Si, moi"." Il part alors pour Paris à l'école militaire : "Là, on m'a appris le morse et on faisait des cours d'électricité pour nous changer un peu. En électricité, j'étais pas le premier mais en morse, alors là... je l'étais toujours." affirmait-il.
 
Sa formation terminée, il est envoyé au front sur le chemin des Dames : "Notre rôle, c'était de capter les messages allemands pour savoir ce qu'il disait. Alors, on envoyait ça à l'état major et ils les classaient". Le 5 octobre 1918 il intercepte un message allemand d'une dizaine de lignes, qu'il ne comprend pas. Il l'envoie à l'état major français, qui, lorsque l'estafette revenu lui dit : "Je ne sais pas ce que tu as pris, mais quand les officiers ont découvert ton message, ils sont devenus comme fous". Son interception était en fait un message du Chancelier du Reich qui informait le pape (Benoît XV) de la capitulation imminente de l'Allemagne. Celui çi permit d'anticiper la fin de la guerre et de (comme il l'affirma) "sauver des milliers de vies" car l'armée française avait prévu une offensive massive, ce message annula tout.
 
Après l'armistice il poursuit sa profession d'électricien avant de postuler en 1945, aux houillères de Molières-sur-Cèze (Gard).
Il prend sa retraite en 1960. De retour en Ardèche, à Saint-Genest-de-Beauzon il coule des jours heureux auprès de sa famille. Il est contacté en 2000 par le général (2S) Jean-Pierre Faure, membre du conseil scientifique du Musée des Transmissions de Cesson-Sévigné. En 2001, il est reconnu “pionnier des opérations des écoutes de la guerre électronique” et reçoit du général Desvignes “l’insigne d’argent de la guerre électronique – numéro 2198 “ ainsi que la médaille d’argent de l’office national des anciens combattants remise par monsieur Masseret – secrétaire d’état à la Défense, chargé des anciens combattants.
Alexis Tendil, notre doyen dans l’arme des Transmissions et l’un des huit derniers poilus, nous a quitté à l’âge de 109 ans le 5 octobre 2005.
Il a été inhumé dans sa commune, en toute simplicité, mais en présence de nombreuses autorités civiles et militaires : monsieur Flory (député), monsieur Lherminier (conseiller général) et monsieur Ghebali (sous-préfet). Le chef de corps du 28ème RT, le colonel Pellistrandi et un piquet d’honneur ont rendu lesderniers honneurs à notre ancien.