vendredi 21 mai 2010

Le 18e RT rend son drapeau samedi à Bretteville (Ouest France du 21 mai 2010)

Les 55 ha du quartier Koenig doivent être cédés pour l'euro symbolique à l'agglo. : Archives Ouest-France

La cérémonie officielle de dissolution du régiment marque la fin de la présence de l'armée de Terre dans l'agglomération. Les militaires quitteront définitivement les lieux le mercredi 30 juin.

L'histoire
En 1999, l'annonce de l'arrivée d'un régiment de transmissions, pour compenser le départ de l'École de Défense, avait été vécue comme un soulagement. La présence de l'armée de Terre à Caen, outre le symbole, était une manne économique. Mais cette fois, aucun uniforme kaki ne viendra compenser le départ des spécialistes des communications. Ils constituaient le seul régiment de Normandie.

Héritier du 18e Régiment du génie créé à Nancy en 1923, le 18e régiment de transmissions est créé à Grenoble en 1945. Il devient 42e RT puis s'installe à Épinal en 1951. En 1997, il est dissous.

Alors que les rangs militaires s'éclaircissent et que de nombreux régiments disparaissent avec la professionnalisation de l'armée, voulue par le président Chirac, le 18e RT renaît de ses cendres dans la loi de programmation militaire 2003-2008. Un premier détachement s'installe à Caen en 2000. Il reprend officiellement son nom de 18e RT en 2003. Au 1er janvier 2005, le régiment compte environ 1 000 personnes : 64 officiers, 380 sous-officiers, 417 militaires du rang, 79 personnels civils et 63 réservistes.

Des missions au Kosovo et en Afghanistan
Leur mission : assurer l'information (informatique) des états-majors et les moyens de communication (radio cryptée) pour les entraînements et les opérations extérieures. Les transmissions sont une arme technique, nécessitant une qualification approfondie, d'où un ratio important de sous-officiers dans les rangs. Afghanistan, Côte d'Ivoire, Kosovo... Les militaires caennais participent à diverses missions à l'étranger, avec pour armes les satellites, antennes et radios de leur système de liaisons sécurisées.

Les 700 militaires qui se trouvaient encore sur le site en janvier doivent être « réaffectés à 90 % à Douai, où se crée un régiment de transmissions », indiquait récemment le colonel Dominique Vitte, qui commande le 18e RT. Les autres iront combler les besoins d'autres régiments, partent en retraite ou sont en fin de contrat. Douai récupère également une bonne part du matériel technique.

L'Armée conserve tout de même un pied à Caen : elle n'a pas vendu les quelque 60 ha dont elle dispose à Verson. « Il est question d'y installer un futur radar de défense antiaérienne dont le modèle reste à définir », indique Dominique Vinot-Battistoni, maire de Biéville-Beuville, en charge du groupe de travail de Caen-la-Mer sur l'avenir du site.

Aurélie LEMAÎTRE.
Ouest-France

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