vendredi 8 février 2008

Historique du quartier Koenig - Pendant la seconde guerre mondiale

Malheureusement, la Lutwaffe s'empare de la base en juin 1940. Les Allemands arrivent avant les avions neufs qui étaient espérés. La Luftwaffe prend d’assaut l’aéroport et l'utilise pour stationner ses escadrilles de bombardiers. Dans le fond des hangars, ils y découvrent des avions américains encore dans leurs caisses de transport ! Une unité d’élite de la Luftwaffe s’y installe.

Dès 1941, les Allemands construisent une piste en béton de 1000m pour le trafic de leurs avions.
Servant de base arrière pour la bataille d'Angleterre, ils effectuent 4 allers et retours chaque nuit pour aller bombarder Londres.
Les Allemands construisent de nouveaux hangars, bétonnent la piste et la rallonge à 2300 mètres.
Intérêt militaire et stratégique très important, cet aérodrome de Caen-Carpiquet est un objectif prioritaire pour les alliés le 6 juin 1944. Cette mission est confiée aux hommes du General R.F.L. Keller débarqués sur la plage de Juno beach.
Forces engagées à la libération :
Les unités alliées engagées pour cette opération sont :

  • Bataillons du North Shore Regiment,

  • Régiment de la Chaudière,


  • Queen's Own Rifles of Canada,


  • Royal Winnipeg Rifles,


  • Fort Garry Horse

Les défenses Allemandes :

La défense de l'aérodrome est énorme :

  • Blockhaus en béton armée,

  • Tourelles équipées de mitrailleuse ,


  • Canons antichars de 75mm ,


  • Canons antiaériens de 20mm ,


  • Casemates reliées entre elle par des souterrains ,


  • Nombreuses mines et barbelés entourant l'aérodrome

Mais surtout l'aérodrome est défendu par la redoutable 12SS Panzerdivision "HitlerJugend" sous les ordres du commandant Kurt MEYER (surnommé "Panzermeyer" après s'être forgé une solide réputation en Russie).


SS-Brigadeführer Kurt Meyer DR

L'assaut :
Deux résistants Caenais : Jean Hébert et Denys Boudart ont permis aux alliés de connaitre toutes les défenses de l'aérodrome.
Mais cela ne suffit pas car le 6 juin au soir la 8ème brigade Canadienne se heurte à la terrible 12ème SS Panzerdivision et l'objectif n'est pas atteint le jour J.

Le 4 juillet, le général Dempsey lance l’opération « Windsor ». Le premier objectif de cette opération est la prise de l'aérodrome de Carpiquet.

Pour mener l'attaque l'Etat-major du général Keller décide de mener l'attaque avec 4 bataillons d'infanterie appuyés par un régiment blindé et toutes les pièces d'artillerie dont ils pouvaient disposer.

L'assaut est donné par 2000 hommes de de la 8e brigade de la 3e division d’infanterie, aidé par le Royal Winnipeg Rifles et les chars du Fort Garry Horse.

A 5 heures du matin les Canadiens de la 8e Brigade partent à l'assaut du village de Carpiquet, avec une attaque de diversion du Royal Winnipeg Rifles. Les hommes suivent de près le terrifiant barrage d'artillerie, auquel participent les canons de la Marine.

Les Canadiens avaient à peine commencé à avancer à travers les blés qui leur montaient jusqu'à la taille, que les Allemands commencèrent à lancer obus sur obus.
Pour le North Shore Regiment, l'assaut de cette journée totalise 46 morts et 92 blessés.
Un aumônier se souvient : « partout vous pouviez voir les visages pâles des morts qui regardaient le ciel ».
Les survivants occupèrent le village de Carpiquet le 5 juillet après des corps à corps sans merci. La bataille est si terrible que certaines positions sont conquises au lance-flamme.

Un véhicule blindé est stationné en face des ruines
du monument aux morts et de l'église à Carpiquet.

L'attaque se poursuit vers l'aérodrome, avec les chars du Fort Garry Horse et l'infanterie du North Shore et de La Chaudière, elle échoue devant les solides fortifications allemandes.

Les Royal Winnipeg Rifles furent aussi décimés. Attaquant les hangars de l'aéroport à travers la piste découverte, leurs lignes furent criblées par le feu impitoyable provenant des casemates et des bunkers ennemis. Les Winnipeg Rifles avancèrent deux fois pour recevoir l'ordre de se replier à la fin de la journée.

Au cours de la nuit, les SS de la Hitlerjugend pilonnèrent les positions canadiennes du feu des mortiers et de l'artillerie, et montèrent plusieurs violentes contre-attaques. Ils encerclèrent certains des membres du Régiment de la Chaudière et les firent prisonniers. Néanmoins, les autres Canadiens tinrent bon sur un terrain durement gagné, mais les attaques sont brisées par les mitrailleuses des Cameron.

Mais les combats ne sont pas terminés et il faut encore 5 jours de combats acharnés, et l'offensive Charnwood pour prendre l’aérodrome aux grenadiers de la Hitlerjugend qui défendent leurs tranchées pour beaucoup jusqu’à la mort. Les Canadiens doivent même repousser plusieurs contre-attaques d’éléments de la Leibstandarte division appuyés par des chars.

Le 9 juillet, la 8e Brigade et les chars du 1st Hussars arrachent les derniers hangars aux grenadiers SS, qui défendent leurs tranchées jusqu’à la mort, après 4 jours de terribles bombardements et de violentes contre-attaques, les Canadiens remportent la victoire de Carpiquet. Maintenant ils se trouvent dans les faubourgs de Caen. Les combats ont été d'une violence inouïe. Un aumônier se rappelle : «partout vous pouviez voir les visages pâles des morts qui regardaient le ciel».

Les survivants du North Shore Regiment et du Régiment de la Chaudière occupèrent le village de Carpiquet après des corps à corps sans merci. « Carpiquet est un enfer », peut-on lire dans le journal de guerre du Régiment de la Chaudière.

Cette victoire à coûté cher...très cher, sur les 2000 hommes engagés dans l'opération on compte 371 personnes touchées, dont plus de 100 morts.
  • Les Winnipeg Rifles comptaient 40 morts parmi des pertes totales de 132;

  • Les North Shores, 46 morts et 86 blessés.

Carpiquet est encore connue comme « le cimetière » des North Shores parce que c'est là qu'ils subirent les plus grandes pertes de toute la campagne. «Je suis certain, qu'à un moment ou l'autre au cours de l'attaque, que chaque homme a cru qu'il ne pouvait aller plus loin», se rappelle un des soldats des North Shores. «Partout on voyait des morts et des blessés et l'avance semblait inutile et la situation désespérée. Je n'ai jamais réalisé ... comment la discipline, la fierté de son unité, et par-dessus tout, la fierté personnelle et de sa famille, peut permettre à un homme d'avancer, même si chaque pas signifie une mort possible».

Ce fut une autre dure leçon pour les soldats canadiens qui s'habituèrent rapidement à ces horreurs.

1 commentaire:

Unknown a dit…

Bonjour,

Je tiens à vous préciser que la photographie qui représente un véhicule et une église n'est pas de CARPIQUET. En revanche je détiens des photographie si vous le désirez.