lundi 14 juillet 2008

Historique du quartier Koenig - La Base Aérienne

En juillet 1944 après les combats acharnée qui ont eu lieu sur l'aérodrome et le pilonnage par de nombreux bombardements, une grande partie des installations est détruite et, en 1945, il ne reste que deux hangars sur huit et une dizaine de bâtiments en mauvais état. Elle devait être restaurée par la Royal Air Force.



La décision de reconstruire la base est rapidement prise, l'aérodrome de Caen-Carpiquet retrouve sa double affectation civile et militaire. La prééminence militaire de l'utilisation du site est néanmoins confirmée par une décision du 24 août 1945.

Durant la reconstruction, la base est administrée par le détachement de base aérienne de type IV n°120. Dissout le 30 septembre, le Centre d'Instruction Militaire n°233 lui succède, marquant le retour d'une activité militaire sur la BA 131. Le CIM assure l'instruction militaire de jeunes soldats appelés dans l'Armée de l'air, essentiellement de ceux qui partent ensuite vers les colonies.

Le CIM 233 est dissout le 30 septembre 1949 suite à une instruction ministérielle en date du 15 août 1949, remplacé dès le 1er octobre par une section de l'air de type III dénomée à titre provisoire I/205.

En mai 1949 débute la pratique du vol à voile sur la BA 131.

Le 1er avril 1951, la BA 120 est créé suite au transfert du bataillon de l'air 1/132 de Rennes.

Le 1er octobre, l'école des EOR de l'Armée de l'air s'installe sur la BA 120. Un an après sa création, la BA 120 change de dénomination et s'intitule désormais Base Ecole 120. Prévue pour 500 élèves, elle forme des officiers de réserve et s'occupe également de l'instruction des sous-officiers candidats au brevet de fusilier de l'air. Commandée par le Colonel LASSALLE-ASTIS, qui, atteint par la limite d'âge, cède sa place en 1956, la BE 120 comporte en 1952 le bataillon de l'air I/120 et une division instruction.

Au mois de septembre 1957, la BE 120 s'enrichit d'un nouvel élément, la division d'instruction administrative, auparavant implanté à Nantes, qui assure la formation spécialisée des secrétaires, des comptables et des commis de mess et d'ordinaire. Prenant place auprès de la division des EOR, elles constituent le "groupement des divisions d'insrtuction". Ce rapprochement de deux unités fort différentes eut lieu par soucis d'économies.








Stage de comptabilité matière avril 1966

Afin de répondre aux besoins croissants et spécifiques de l'aviation légère en Algérie, une division d'instruction des observateurs-mitrailleurs, équipée essentiellement de Morane 733 et T6, est créée en 1958 sur la BE 120 qui devient à cette époque BE 720.


13 septembre 1961 - Division d'instruction Observateurs et mitrailleurs
Révision d'un moteur de Morane 733

Sous le commandement du Colonel ENFRU, une réorganisation de la BE 720 est mise en oeuvre l'année suivante. Le Colonel quittant la base en 1961, le Lieutenant-colonel DE MAISTRE lui succède provisoirement en attendant l'arrivée, effective dans l'année, du Lieutenant-colonel LAURENS. En 1961, la BE 720 se voit attribuer une fonction supplémentaire et devient centre de perfectionnement des officiers sédentaires et des bases.

Cette BE, pouvant accueillir 3000 élèves chaque année, change une nouvelle fois de commandant en 1963. Le Lieutenant-colonel BOUTON succède en effet au Lieutenant-colonel LAURENS. Un an plus tard, il cède sa place au Colonel BRION à la tête de la Base Aérienne 720, nouvelle apellation de la BE 720. Le 1er septembre 1966, le Colonel BRION accèda au grade de Général de brigade aérienne.

Le 1er décembre 1965, l'ensemble des écoles de la base est regroupé dans le GE 306. Cette rationalisation fut la dernière évolution d'une base qui ne survécut plus que trois ans. Le Général BRION la quitta le 30 septembre 1967, remplacé à titre provisoire par le Colonel BENARD qui commanda la BA 720 jusqu'au 13 janvier 1968, date de la prise de commandement du Colonel CHANET. Ce dernier fut l'ultime commandant d'une base aérienne promise à la fermeture dans l'année.

Suite au retrait français de l'OTAN, l'US Air Force évacua en effet la base d'Evreux en juillet 1967. Compte tenu des possibilités d'emploi de ce site, l'Armée de l'air réutilisa cette base et transfèra les écoles du GE 306 à la date du 15 septembre 1968, la base de Caen fermant à ce moment là. La dernière promotion canneaise fut la 68C, à l'école entre le 4 mars et le 10 mai 1968. Au total, plus de 10 000 EOR reçurent une formation à Caen.

La plupart des bâtiments et équipements de la base, à savoir les locaux des écoles, deux grands hangars conçus pour abriter 5 avions, un radiogoniomètre et une installation phonie VHF sont légués à l'Armée de terre, qui y installa un centre émission et réception.


26 février 1965- Vue aérienne de la base

L'aérodrome acquit par ailleurs une vocation uniquement civile, qui ne déplut certainement pas à la Chambre de commerce et d'industrie de Caen souhaitant accroître les capacités de l'aérodrome, outil devenu indispensable pour assurer la pérénité économique de la ville et de la région.

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