lundi 22 décembre 2008

Décès de Jacqueline Fournier, l’une des dernières Rochambelles de la guerre de 39-45

Jacqueline Fournier, alias Jacquotte, une des dernières 35 « Rochambelles » de la seconde guerre mondiale, est décédée à l’âge de 98 ans. Les Rochambelles, nommées ainsi du nom du Comte de Rochambeau, compagnon de Lafayette, étaient les conductrices ambulancières de l’unité Rochambeau de la 2ème DB (2ème Division blindée du général Leclerc).

Jacqueline Fournier avait rejoint dès 1940 une unité de conductrices ambulancières créée par l’américaine Florence Conrad. Intégrée plus tard au 13ème Bataillon médical de la 2ème DB, elle a participé à la campagne de Normandie, à la libération de Paris le 25 août 1944, puis aux campagnes de Lorraine, d’Alsace et d’Allemagne, où elle ira sauver les blessés sous le feu ennemi.

Jean-Marie Bockel, secrétaire d'Etat à la Défense et aux anciens combattants , a exprimé à sa famille et à ses proches ses condoléances attristées.

Comme Jacqueline Fournier, 18 300 femmes militaires françaises se sont engagées pour la France en 39-45, pendant la seconde guerre mondiale (source Service historique de la Défense).


Jacqueline Fournier (à gauche) et Gabrielle Demay, dite « Crapette »
devant l’ambulance “Tante Mirabelle”

Voici un rapide historique du Groupe Rochambeau :
C'est l’américaine Florence Conrad qui est à l'origine de la création de ce groupe de 44 ambulancières. En 1941 elle décide, avec l'aide de nombreuses femmes américaines, de collecter de l'argent afin d'acheter des ambulances (19 au total) . En Amérique, elle engage 15 jeunes Françaises - comme Jacquotte Fournier - des volontaires qui veulent aider à libérer leur pays des nazis.Arrivé en 1943 au Maroc, où se constituait alors la 2ème D.B., le groupe a été versé au sein de la 1ère Compagnie du 13ème Bataillon Médical dans le Groupement Tactique Warabiot, sous le nom de Groupe Rochambeau en hommage au Comte Rochambeau venu aider les américains lors de la Guerre d'Indépendance.Leur mission était d'évacuer les blessés de la zone de combat et de les transporter jusqu'au poste de triage traitement (10-20 km du front). Toujours par deux dans chaque véhicule, pendant que l'une prodiguait des soins, l'autre conduisait sous le feu de l'ennemi.Arrivées près d'Argentan (dans l’Orne) les Rochambelles perdirent de façon mystérieuse l'une d'entre-elles, Micheline GARNIER. Interceptée par l’ennemi après s’être trompée de route, elle fut sûrement faite prisonnière mais on perdit ensuite totalement sa trace. Cette disparition ne fut jamais élucidée.

Aucun commentaire: